Le 17 mai est la journée mondiale contre la lutte contre l’homophobie. L’équipe de la RTV Soafia a recueilli quelques témoignages des homosexuels originaires de Fianarantsoa. L’exclusion prend différentes formes allant de la violence verbale aux discriminations sur le milieu professionnel.
Selon les homosexuels acceptant de témoigner, ils sont souvent contraints de se cacher pour éviter toute confrontation avec la société. Il explique que les préjugés ciblent surtout sur les hommes de nature efféminée. En effet, ceux qui restent discrets sur leur orientation sexuelle sont moins visés que les autres. Toutefois, ils reconnaissent ne pas dissimuler leur choix aux proches.
RADO Patrick affirme qu’un certain nombre d’homosexuels vivent à Fianarantsoa. Ce président d’association œuvrant dans la prise en charge les porteurs du VIH tire sur la sonnette d’alarme. La prévalence de cette maladie incurable est statistiquement inquiétante auprès de la population LGBT. Le responsable régional d’une plateforme nationale de lutte contre le Sida saisit l’occasion pour rappeler l’importance de rejoindre une structure associative pour bénéficier de soutiens psychologiques, mais également afin d’obtenir des antirétroviraux.
Toujours selon le leader de la FIFAFI Haute Matsiatra, la société betsileo n’est pas encore prête à tolérer l’homosexualité. D’autant plus que la ville de Fianarantsoa a été le fief de christianisme avec ses nombreuses églises érigées depuis le XIXe siècle. Il faudra encore du temps pour que les membres de la communauté LGBT puissent jouir de leur liberté en matière de sexualité.
Madagascar pénalise la violence basée sur le genre, mais ne dispose pas encore de loi en particulier concernant l’homosexualité. Toutefois, les relations avec une personne de même sexe de moins de 21 ans est passible de sanction pénale en cas de plainte.
Reportage : Mahery Andria