L’affaire brûle sur toutes les lèvres. À la date du 29 juillet, le conflit entre les gendarmes et les résidents d’Ikongo crée une polémique parmi le peuple malgache. Suite au meurtre d’une femme et du kidnapping de son enfant albinos, 21 citoyens trouvent la mort, tandis que 24 blessés sont toujours soignés à l’hôpital, sous les nombreux coups de feu des brigadiers.
L’histoire prend place dans le district d’Ikongo implanté dans le sud-est de l’île, à environ 350 km de la capitale d’Antananarivo, dans la matinée du 29 août. Les habitants ayant eu connaissance de l’arrestation des 04 principaux suspects concernant ce drame, sont venus protester devant la caserne de la gendarmerie. Certains munis d’armes blanches ou encore des machettes, leur demande était simple, ils voulaient se faire justice eux même.
Malgré les nombreuses tentatives utilisées par les forces de l’ordre, pour tenter de calmer la population (usage de fumigènes et bal perdu), la situation a vite dégénéré. Ils n’ont eu d’autres choix que d’ouvrir le feu sur les citoyens. Leur acte n’a cependant été fait qu’en légitime défense, a déclaré Jean Brunelle Razafintsiandraofa, député du district, d’Ikongo Est.
Le Premier ministre malgache, Christian Ntsay, face à ce drame atténuant, annonce l’ouverture d’une enquête qui sera menée par les responsables des forces armées en vue de découvrir les vraies circonstances de la fusillade. En attendant, les brigadiers, afin d’atténuer la tension, ont offert un zébu au civil d’Ikongo. Une marque de réconciliation et de respect envers les deux parties.
Lianah Nomentsoa
Image : InfoCom Seg
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