Selon la présidente de l’Assemblée nationale, le taux de présence féminine dans la vie politique malagasy reste encore à déplorer. Seulement 17 % des Députés de Madagascar sont des femmes si cette dernière occupe 11 % au Sénat. Ce pourcentage est 37 % au Gouvernement, 9 % au niveau des Gouvernorats, 5 % des Maires et 7 % pour les Conseillers municipaux.
A Madagascar, la balance s’incline toujours en faveur des hommes, spécialement dans les postes de décisions. Des efforts sont déjà mis en œuvre en vue de remédier à ce fait d’inégalité, d’autant plus que le pays a, depuis 1989, signé la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. La ratification du Protocole de Maputo constitue ainsi un outil juridique prometteur attribuant diverses prérogatives aux femmes et filles africaines. Christine Razanamahasoa a cependant précisé que les pensées imposées par les religions engendrent des controverses sur l’article 14. Le grand défi consiste donc à élaborer une loi prônant l’égalité homme-femme et de l’appliquer de manière assidue.
Malgré cette forme d’inégalité, nul ne peut réfuter les avancées des femmes malgaches par rapport à ses sœurs d’autres nations. Elles sont pratiquement dans toutes les institutions politiques et dans la haute administration du pays, selon leur compétence, affirme-t-elle.
Une éventuelle évolution de la situation est, en outre, attendue durant l’élection présidentielle en 2023.
Photo : Assemblée Nationale